À la tête de la direction territoriale Hauts-de-France de SNCF Réseau depuis octobre dernier, Marie-Céline Masson s’est rapidement retrouvée confrontée à des défis de taille. Les multiples crises climatiques ayant frappé la région, combinées à l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques, exigent une mobilisation sans faille pour assurer la performance et la résilience du réseau ferroviaire. Dans une région ferroviairement dense, où transitent 20 % du fret national et 14 % du trafic voyageurs, la nécessité d’un réseau moderne et attractif se fait plus pressante que jamais. Convaincue que la séduction du ferroviaire passe par la qualité, la régularité et la durabilité, Marie-Céline Masson conjugue innovation, dialogue partenarial et stratégie durable pour redonner au rail sa place centrale dans la mobilité des Hauts-de-France.
Les défis majeurs du réseau ferroviaire dans les Hauts-de-France à l’aube de 2025
Les Hauts-de-France représentent la deuxième région la plus dense en infrastructures ferroviaires après l’Île-de-France, avec un réseau crucial à la fois pour le fret et le transport de voyageurs. Sous la direction de Marie-Céline Masson, la gestion de ce réseau a été mise à rude épreuve dès ses premiers mois, en particulier en raison d’une série d’épisodes climatiques violents. Tempêtes, inondations et gel ont contraint les équipes de SNCF Réseau à déployer des moyens considérables pour maintenir la continuité du service.
Au-delà de la résilience aux intempéries, la densité du trafic complique la planification des interventions, entre maintenance urgente et développement de nouvelles capacités. Pour contextualiser, 20 % du fret national transitent par les Hauts-de-France, ce qui impose une écoute attentive des besoins des entreprises portuaires et industrielles locales. Ces dernières années, des efforts soutenus ont été fournis pour soutenir la réindustrialisation régionale, notamment via des contrats de plan avec l’État et la Région.
Liste des principaux défis identifiés :
- Maintien de la performance en situation de crise climatique (tempêtes Ciaran et Isha, inondations)
- Régénération et modernisation du réseau pour assurer la sécurité et la fiabilité
- Collaboration étroite avec les partenaires institutionnels : Région Hauts-de-France, État
- Dialogue consolidé avec les clients : SNCF Voyageurs (TER, TGV, Ouigo), entreprises de fret, ports
- Retention et mobilisation des équipes SNCF Réseau pour faire face à des situations exigeantes
Pour une lecture claire des éléments structurants du réseau, le tableau ci-dessous synthétise les données clés de la région :
| Aspect | Chiffres & Détails |
|---|---|
| Réseau ferroviaire | Plus de 3 000 km de voies ferrées |
| Trafic fret | 20 % du fret national transitant par le territoire |
| Part du trafic voyageurs | 14 % du trafic ferroviaire national |
| Budget alloué | 977 millions d’euros sur le CPER pour le réseau ferroviaire |
| Collaborations clés | État, Région Hauts-de-France, SNCF Voyageurs, partenaires industriels et portuaires |
Face à l’ampleur des besoins, l’objectif majeur est clair : transformer ce réseau d’ores et déjà dense en un réseau moderne, performant et attirant. Cela implique des projets à la fois structurants et rapides pour accompagner la dynamique territoriale et répondre aux enjeux climatiques qui ne cessent de s’accentuer.

La régénération du réseau ferroviaire : un levier essentiel pour séduire les usagers
Renouveler, sécuriser, optimiser : autant de mots-clés qui résonnent puissamment dans la stratégie que Marie-Céline Masson déploie. Elle insiste sur la complémentarité entre la régénération des infrastructures et l’attractivité du réseau, essentielle pour dynamiser le transport ferroviaire, notamment dans une région où la concurrence intermodale est forte. En effet, pour booster la part modale du train, il faut offrir un service irréprochable, fluide et moderne.
La régénération concerne les voies ferrées, les caténaires, les ouvrages d’art, les passages à niveau, et même la signalisation. La complexité des interventions est accrue par le trafic dense, qui demande une organisation millimétrée des travaux pour ne pas pénaliser les circulations.
Les principaux axes de la régénération :
- Renouvellement des armements caténaires avec notamment la campagne « La suite rapide 25 kV » sur la ligne Lille-Hirson
- Finalisation des travaux de renouvellement des voies (RVB) sur la LGV Nord, engagés depuis 2015
- Inspection, entretien et réfection des ponts ferroviaires
- Amélioration des passages à niveau pour renforcer la sécurité
- Modernisation de la signalisation afin d’augmenter la capacité et la régularité des circulations
Les travaux mobilisent des moyens humains et matériels importants, à hauteur de près d’un milliard d’euros, financés par le CPER. 80 % des chantiers sont réalisés de nuit, limitant ainsi l’impact sur les circulations, une organisation issue d’un dialogue étroit entre SNCF Réseau et ses clients, notamment les opérateurs comme Ouigo, TER et TGV, ainsi que les acteurs du fret.
Cette industrialisation des chantiers prend également la forme de campagnes massifiées, où des équipes se concentrent sur des zones ciblées. Ce travail rigoureux permet de renouveler davantage d’infrastructures, plus rapidement et plus efficacement, tout en respectant les contraintes opérationnelles.
| Type de travaux | Objectifs | Exemples d’interventions |
|---|---|---|
| Renouvellement caténaire | Améliorer la fiabilité électrique et la capacité | Campagne 25 kV sur Lille-Hirson |
| Renouvellement voie (RVB) | Augmenter la sécurité et la fluidité | Travaux LGV Nord |
| Travaux sur ouvrages d’art | Garantir la pérennité des infrastructures | Rénovation de ponts ferroviaires |
| Signalisation | Optimiser la gestion du trafic | Installation de systèmes modernes |
| Passages à niveau | Renforcement de la sécurité | Traitement de zones à risque |
Dialogue partenarial renforcé pour dynamiser la mobilité durable dans les Hauts-de-France
Le succès de la politique ferroviaire régionale repose non seulement sur la qualité des infrastructures, mais aussi sur le partenariat constant entre SNCF Réseau, les collectivités territoriales, les clients et les acteurs économiques.
Marie-Céline Masson souligne l’importance d’un dialogue permanent avec la Région Hauts-de-France et l’État, partenaires incontournables du CPER, mais aussi avec SNCF Voyageurs (TER, Transilien), le fret ferroviaire, les ports, et les grands industriels. Ces échanges portent sur :
- La planification des travaux pour minimiser leur impact sur l’offre
- Les projets de renouvellement et de développement pour améliorer la desserte fine du territoire et doubler les flux voyageurs et marchandises
- Les actions d’urgence lors d’événements climatiques ou incidents sur le réseau
Ces discussions permettent également d’intégrer l’outil digital dans la gestion des capacités commerciales et des circulations pour gagner en efficacité. Elles favorisent également la mutualisation des expertises avec d’autres gestionnaires européens, cruciaux pour une région frontalière comme les Hauts-de-France.
Cette collaboration étroite se traduit aussi dans la relation avec Voies navigables de France. L’intermodalité fret fluvial-ferroviaire est mise en avant, dans le prolongement du partenariat signé en 2021 au port de Lille, afin d’optimiser les solutions de transport écologiques et efficaces.
| Partenaire | Rôle clé | Exemple d’action conjointe |
|---|---|---|
| Région Hauts-de-France | Financement et pilotage des projets | CPER avec 977 M€ dédiés au ferroviaire |
| État | Soutien budgétaire, régulation | Financement modernisation Voie mère de Calais |
| SNCF Voyageurs (TER, Ouigo, TGV, Transilien) | Exploitation et retours terrain | Planification des travaux limitant les perturbations |
| Industries et ports | Utilisateurs stratégiques du réseau | Projets de développement du fret ferroviaire |
| Voies Navigables de France | Intermodalité fret fluvial-ferroviaire | Transport de tablier par barge au pont Mollien |
Des actions concrètes pour renforcer la mobilité durable et le fret ferroviaire
La transition écologique est au cœur des préoccupations de SNCF Réseau sous la direction de Marie-Céline Masson. Le ferroviaire représente un levier puissant pour atteindre les objectifs climatiques, notamment grâce à un transport moins émetteur de CO2 comparé aux poids-lourds.
Pour répondre à l’urgence écologique, SNCF Réseau vise un doublement de la part modale du fret ferroviaire d’ici 2030. Cela passe par la modernisation des infrastructures, l’augmentation des capacités et le déploiement d’outils digitaux nouveaux pour mieux gérer les flux.
Parmi les projets phares :
- La modernisation de la Voie mère de Calais, cofinancée par l’État et la Région, pour accroître le trafic fret vers ce grand port
- Le chantier de régénération de la ligne Douai-Cambrai, 17 mois de travaux d’ampleur visant la rénovation complète des infrastructures
- Des études sur la desserte Lille – Val de Sambre – Avesnois, avec une anticipation d’augmentation de l’offre à l’horizon 2030
SNCF Réseau agit aussi pour réduire la vulnérabilité du réseau face au changement climatique. Les tournées d’inspection renforcées lors des intempéries, la surveillance accrue des voies et ouvrages, ainsi que les retours d’expérience après les inondations récentes, illustrent cette démarche.
| Projet | Objectif | Impact attendu |
|---|---|---|
| Voie mère de Calais | Augmentation capacité fret | Fluidification du trafic portuaire |
| Ligne Douai-Cambrai | Régénération complète | Fiabilité & sécurité accrues pour voyageurs et fret |
| Desserte Lille – Val de Sambre – Avesnois | Augmentation de l’offre voyageurs | Desserte fine et développement du territoire |
| Surveillance climatique | Réduction des risques | Meilleure résilience aux intempéries |
Face à ces enjeux, la coopération avec des acteurs comme Alstom ou Bombardier pour la fourniture de matériel performant, ainsi que le renforcement des services à la clientèle via Ouigo, Thalys ou Eurostar, confèrent au réseau une dynamique globale tournée vers l’avenir.
Le rôle des événements sportifs internationaux dans la préparation et la visibilité du réseau ferroviaire
À moins de 200 jours des Jeux Olympiques et Paralympiques, la force et la robustesse du réseau ferroviaire sous la direction de Marie-Céline Masson se placent au centre de toutes les attentions. Après le succès des matchs de la Coupe du Monde de Rugby 2023 organisés en Hauts-de-France, où le ferroviaire a su démontrer son efficacité, SNCF Réseau prépare intensément cette échéance majeure.
La région voit s’intensifier la circulation des trains de toutes catégories : TER pour les déplacements quotidiens, TGV pour les liaisons rapides, ainsi que Transilien pour les zones périurbaines. L’un des objectifs majeurs est de garantir une ponctualité renforcée et un service fluide, malgré l’augmentation notable du trafic pendant cette période.
Les mesures mises en œuvre pendant les JOP :
- Prépositionnement des équipes techniques disponibles en permanence pour interventions rapides
- Ouverture continue de la salle de crise de Lille pour coordonner les opérations
- Programmation anticipée des travaux et gestion optimisée des flux
- Communication renforcée avec les usagers et partenaires sur les conditions de circulation
Ces préparatifs s’appuient sur les enseignements tirés des précédents événements sportifs d’envergure, avec une organisation qui vise à limiter les perturbations. Cette exigence de qualité, si elle profite aux Jeux, consolidée sur la durée, participera à la séduction et à la fidélisation des usagers du rail dans la région.
| Date | Événement | Impact ferroviaire |
|---|---|---|
| 2023 | Coupe du Monde de Rugby | Mobilisation du réseau pour supporter une affluence exceptionnelle |
| 2025 | Jeux Olympiques et Paralympiques | Renforcement et robustesse accrues du réseau |
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